2009: FT-BsR2, Trek européen -Partie II-

--------------------

Etape 10 Linz à Aigen-in-Ennstal

--------------------

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Le lien "RouteYou" de l'étape 10

Mardi 8 septembre.
C'est le jour de ma dixième étape: ça y'est j'y suis, la moitié de fait , déjà!
Je me lève à 6h50 en pleine forme. Je m'installe confortablement à une table du camping pour le petit-déjeuner.

Après ma toilette habituelle, je remballe le campement et me dirige à l'entrée du camping pour payer ma nuit. Ils vendent des petits pains, j'en profite pour en prendre 3. J'en consomme beaucoup (c'est aussi riche que les pâtes en énérgie mais sans besoin de les cuires).
Il est 9h00; chargement de l'étape dans le GPS. La météo est très agréable, comme hier, pas un seul nuage!

A quelques kilomètres du camping, je m'arrête à Saint-Florian où je fais quelques courses. Il y a un SPAR. Je prends un gros paquet de Brezel, de la viande fraiche, du Gouda (oui je sais, c'est pas très autrichien), une boite de conserve avec viande et patates cuisinées dans une espèce de sauce tomate. Bref, j'en ai pour 9,17€. Je charge la remorque et repars.

Les petites églises autrichiennes sont vraiment originale et leurs clochers sont bien décorés.

 

D'après ma carte, je me dirige vers un parc naturel. J'ai hâte de le voir. Pour le moment, le relief est assez plat. Je traverse des zones cultivées et passe devant quelques fermes.


A 10h50, je suis au milieu de la campagne, je trouve un banc à l'ombre d'un bosquet. C'est le moment de mon gouté matinal. En plus les Brezels me mettent l'eau à la bouche, je m'accorde donc une petite pause bien tranquille.

 

J'en profite pour me tartiner de crème solaire car le soleil tape bien aujourd'hui. A ce moment une cyclote me rejoint. Elle est rapidement rattrapée par son groupe. On parle un peu en anglais. Ils me montrent leurs cartes et on discute un peu du coin. Ils m'expliquent que plus loin il y a un petit pont et que la piste cyclable se situe juste en contrebas le long d'une rivière. Ils s'émerveillent aussi de mon GPS. Une cyclote du groupe a un souci technique sur son vélo, en fait c'est le garde boue avant qui se fait la malle. Ils n'ont pas d'outils, heureusement super-moi est là: je sors mon multi-tool et en 10 secondes problème réglé!

Salutations! Je repars et me dirige donc vers cette fameuse piste cyclable.

 

Quelques kilomètres en direct...
 

Les paysages sont grandioses, de loin les plus beaux jusque là! Un vrai régal pour les yeux.

 

Je m'arrête finalement vers 13h00 pour manger. Le repas est spécial aujourd'hui, j'avais trop envie d'un morceau de viande fraiche. Je ne sais pas pourquoi mais jusque là je ne m'étais jamais décidé à en acheter car je n'osais pas trop la cuire avec ma petite poêle en alu. Finalement je me suis quand même décidé. C'est top avec un filet d'huile d'olive et du sel. Je repense à ce matin, au rayon boucherie du magasin, je me suis bien marré avec la bouchère pour choisir le morceau! Tout ça avec notre mauvais anglais.
Je me fait donc un Hamberger à l'ancienne, le morceau de viande (alors je suis pas sûr, je crois que c'est du porc, mariné dans des herbes) au milieu d'un petit pain. Simple et super bon!

 

Je suis rassasié. Je reprends la route. Il y a des fontaines par endroit, je remplis mon bidon avec de l'eau de source fraiche. Aux alentours du 90^ème kilomètre je commence l'ascension du premier col Alpin du parcours: celui de Pyhrnpass. Je me trouve à la frontière de deux länder: la Styrie et la Haute-Autriche.
 

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Juste une petite entrée en matière à 945 m, puis belle descente vers Liezen!

 

Je traverse cette ville bien sympathique. Il me reste quelques kilomètres avant d'arriver au camping Putterersee.

J'y arrive à 16h38. Je vais m'installer à coté du grand lac. Voilà une bien belle étape de passée!

Je paye ma place à l'accueil (6,8€) et j'en profite pour prendre un cornet géant vanille. Je me mets à l'aise, douche, lessive et plus tard le dîner. Je cherche mon téléphone portable et je m'apperçois que j'ai perdu ma sacoche de vélo! Avec tout mes papiers, mon argent, et bien pire que ça: mon appareil photo et mon portable. Je le recherche partout... et finalement je le retrouve posé sur le bac à lessive du camp, là où je l'avais laissé il y a une heure! Je l'avais juste oublié, j'ai eu une bonne frayeur, ouf, soulagé!

 

Bilan de l'étape:
114,9km à 18,98 km/h de moyenne. Pointe du jour à 42,93 km/h. 5661 Cal.
Dépenses: 27,10€ (le camping de ce matin + celui de ce soir + les courses)
 

---------------------

Etape 11: Aigen-in-Ennstal à Feldkircken in Kärnten

--------------------

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.  Le lien "RouteYou" de l'étape 11

Mercredi 9 septembre. Je me réveille à 6h10. L'étape du jour risque d'être longue. Au programme du jour: 2 cols alpins. Il fait beau, je pense que je vais encore me régaler aujourd'hui.

Je me prépare et quitte le camping vers 8h00.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Après seulement quelques kilomètres je passe devant un Billa. Je m'y arrête pour faire quelques courses. Pour aujourd'hui ce sera un sac de 10 petits pains, un gouda, un morceau de viande séchée, deux gros steacks aux aromates, trois pains au chataignes et noisettes (qui ont la forme de nos pains aux raisins) et un sac de Muesli. Total: 18€18.

 

 

L'étape du jour m'offre toujours les plus beaux paysages. Rouler par un temps comme celui là est un vrai plaisir! Les kilomètres défilent et  les difficultés se rapprochent, bientôt les deux cols à franchir!

Mais j'en ai vu d'autres. Au 22^ème kilomètre, je débute ma première ascension. Je stoppe un instant pour goûter ce fameux gateau à base de farine de châtaigne, c'est assez bon. Un peu plus tard, un cyclo me dépasse. Je le verrai s'arrêter à mi-col, complètement cuit, mouhahaha. Je le dépasse, un peu moqueur...

 

Les vaches sont  en liberté comme souvent en montagne. Quelque part ici, dans le Naturpark Sölktäler.

Je déconne tout seul, il faut bien s'occuper un peu
Bon c'est nul! Pardon les gens...

Je suis à 1365m d'altitude et il m'en reste 400 à monter, de la rigolade.

Me voilà au sommet, le plus haut de ma randonnée de cette année normalement, avant bien sûr le fameux col de Tende dans quelques jours, pour mon arrivée.

Une photo souvenir (et oui je l'ai fait la preuve est là, c'est qui le plus fort?) il est 12h25. Je décide de rejoindre la vallée m'arrêter manger. Une magnifique descente s'offre à moi (et aux bikers, toujours présents et qui ne manquent pas de me féliciter en me saluant).
Une fois en bas, je m'arrête près d'un lac, sur un banc. Je mangerai ici en regardant les pêcheurs.
 

Au menu: petits pains "Billa" et viande séchée très très dure (à s'en muscler les machoires à la Schwarzenegger). Je repars tranquillement.

Vers 15h00, ça ne va plus. Je n'ai plus rien dans les jambes. J'ai mal et de plus en plus de difficultés à avancer. J'ai soif et je manque de sucre. Quelques kilomètres encore et j'arrive à "Nah et Frish" (Mein ExtraMarket): je prends une bouteille de jus de fruit multivitaminés bien frais (pour tout de suite) et j'en profite aussi pour acheter du Nesquik pour les prochains petit-déjs. Mes jambes reviennent progressivement, ça va mieux. Heureusement car j'ai encore un pic de 1500 m à grimper.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.


J'arrive enfin au camping "Seewirt familie Spiess" à 19h00. Je viens de terminer l'une de mes dernières grandes étapes. 

Bilan de l'étape: 149,3 km; 15,97 de moyenne; pointe à 44,12 km/h et 8282 Cal.
Dépenses: 28,96 € (nourriture et camping)
 

--------------------

Etape 12: Fledkircken in Kärnten à Ljubljana

--------------------

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Le lien "RouteYou" de l'étape 12

Jeudi 10 Septembre. Il est 6h00, je me lève. Encore une bien belle étape à franchir. Une étape qui me mènera à Ljubljana (prononcez Lubiana, c'est plus simple), la capitale de la Slovénie.

Petit déj, et douche... Allez, pour une fois une petite description en image et vidéo du remballage du campement et de la préparation au départ:
 

 

Démontage de la tente, rangement dans la remorque et mise en place de la batterie/ panneau solaire.

 

La batterie est rangée dans une pochette de téléphone portable et la pochette se scratche simplement sur le garde boue de la remorque.

 

Sur le départ:

Je fais mes courses au Billa pour prendre de quoi manger, comme d'habitude quoi. Ah non, un détail important: j'ai pris un Pepsi light au lieu d'un Pepsi normal   (bien pour garder la ligne, mais c'est franchement dégueux!)

Je repars du Billa tranquillement quand je sent que ma remorque à un comportement étrange, elle tangue très dangereusement. Je m'arrête pour vérifier si j'ai bien équilibré mes derniers achats. Tout à l'air normal, je continue. Plus loin, dans un virage, la remorque frotte le sol, je me retourne et je vois qu'elle est complètement de traviole. Je regarde les fixations au niveau du cadre, je les ressers, à tout hasard. J'arrive à Klagenfurt. Je décide de m'arrêter sur un banc et d'inspecter sérieusement mon matériel car la conduite est périlleuse. Je desserre les attaches du cadre, toujours persuadé que le problème viens de là. Je change les vis et je replace les rondelles éventailles, rien n'y fait! Je m'assieds à coté pour réflechir et je constate avec effroi qu'une des plaques en acier du timon a cédée! Elle est brisée et il m'est impossible de la réparer. Commence alors un grand moment de solitude.

Je doit me rendre à l'évidence, mon voyage s'arrêtera là. Je songe à abandonner. Je me demande déjà comment je vais faire pour rentrer, prendre le train avec tout ce fourbi, quelle galère. 

Je ne vois rien de mieux sur l'instant que de manger un morceau de gâteau. Je regarde mon plan. C'est trop bête d'arrêter à cause de ce maudit morceau de ferraille!

Hors de question de m'arrêter là! Le plus dur est derrière moi. Je vais prendre le temps qu'il faudra et je vais me sortir de cette situation. Ma première idée est de rejoindre le camping le plus proche, de démonter la remorque et de trouver quelqu'un qui puisse m'aider.
 

Je demande donc à mon fidèle Garmin où se situe le camping le plus proche. Heureux hasard: il y en aurait un pas très loin. Je contourne le grand lac de Klagenfurt mais une fois sur place... pas de camping! Je n'y comprends rien, pourtant il y a bien des panneaux qui l'indiquent ce maudit camping. Il a fermé?! C'est bien ma veine! Bon je choisis donc le deuxième camping le plus proche. Il se situe à plus de 10 bornes. Avec ma remorque dans cet état, je n'y arriverai pas.

Foutu pour foutu, je vais me promener au hasard dans les rues de Klagenfurt. J'essaye de trouver un magazin de bricolage ou un retraité bricoleur qui serait dans son hangard (mon grand-père version autrichienne serai idéal )...

Je passe finalement devant un garage Fiat. Je vois des mécanos sous une camionette; les mains pleines de cambouis. Héhé! C'est exactement ce qu'il me faut!  Il est 12h15.

Bon le souci c'est que je parle allemand aussi bien que mes chaussettes, alors j'espère qu'en anglais ça passera. Je rentre dans l'arrière cours (l'air un peu couillon) et je m'approche de celui qui ressemble au chef de l'équipe. Je me présente un peu, il a l'air de parler un peu anglais (ouf) et je lui montre mon soucis. Heureusement, la fameuse plaque est en acier et pas en aluminium. Il vas pouvoir m'aider. Finalement j'ai toute la petite équipe qui me file un coup de main: démontage de la remorque, meulage de la peinture, coup de marteau pour redresser aussi bien que possible la plaque et soudage. Et j'ai même le droit à une petite finition à la bombe de peinture noire. Me revoilà tout beau tout neuf, je suis ravi! Et tout ça en à peine 20 minutes. C'est maintenant  l'heure de leur pause déjeuné.

Ils refusent de me faire payer mais je leur laisse un petit pourboire quand même, ils pourront boire à ma santé le lendemain. Je fais la photo, ils m'encouragent tous pour la suite de mon périple. Je serai presque content d'avoir eu ce pépin car j'ai passé un bon moment avec eux.                                                                                                                                      

Je repars donc en direction de la Slovénie qui n'est plus très loin. Je commence l'ascension du col qui est assez dur. Je metterai pied à terre à plusieurs reprises. Je m'arrêtes sur le bord de la route pour manger.

En haut du col, j'ai le droit à une surpise: un tunnel! Aille aille! Mais je n'ai pas trop le choi et finalement il n'est pas trop dangereux. De l'autre coté, j'entre en Slovénie .

 

Je me dirige vers Ljubljana, la capitale. Une grande et superbe dessente m'attends. La pluie ne tarde pas à s'inviter au voyage, quel toupet, je ne lui avait rien demandé!

  Je m'arrête donc un instant sous un abris bus, le temps que ça passe:

Finalement la pluie cesse rapidement. Je continue. J'arrive sur une grande route qui se trouve être interdite aux vélos. Bein voyons! Je la prends quand même en esperant ne pas me faire arrêter par la police du coin. Je me fait klaxonner jusqu'au moment moment ou un sal c.... d'enf... de me...de sa r..ce de poids lourd me frôle à 20 cm à pleine vitesse. Après réflexion, je crois que je ne vais pas trop insister...

Je suis sage et je prends les petites routes secondaires qui traversent les villages, en espèrant ne pas trop me perdre. C'est beaucoup mieux comme ça. Je garde à vue la route que je suis censé suivre. En fouillant un peu dans les villages, la capitale se rapproche.

 

Cliquez sur la première image pour l'agrandir.

J'arrive au camping "Laguna" de Ljubljana à 18h30. On me montre mon emplacement. Le camping est très grand et il y a pas mal de monde, mais le confort est bien là. Je rencontre enfin des français. C'est génial, on discute un peu et on fait connaissance. Ils me félicitent pour mon exploit, là je ne vois pas de quoi ils me parlent mais bon :-p

Je déballe la tente etc, etc. Derrière moi un couple d'italien m'invitent à partager leur table de camping, c'est sympa de leur par. Je ne ferai pas ma popote au le sol ce soir. J'ai tout juste de quoi réchauffer ma boite de conserve puis ma cartouche de gaz est vidée. Je devrai en retrouver une neuve. A 21h30, extinction des feux et au lit!

Bilan de l'étape:

111,7 km à 21,61 km/h de moyenne. Pointe à 42,26 km/h. 5463 Cal.

Dépense: avec tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui, j'ai oublié de le noter  C'était juste les courses de ce matin, disons environ 7 ou 8€.

--------------------

Etape 13: Ljubljana à Aquileia

-------------------- 

 
Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Le lien "RouteYou" de l'étape 13 

Vendredi 11 septembre. Je me lève à 6h00, comme d'hab.

La nuit a été bonne, j'ai même dormi en T-shirt (alors que jusque là je gardais ma thermique). Ma cartouche de gaz étant vide depuis hier soir, ce matin le petit dej est donc froid: lait chocolaté et muesli, mais ça passe bien quand même. Je fais ma toilette et je range le campement.

  

Je vais payer le camping (9,5€) et prends la direction de l'Italie.

8h40. Je traverse Ljubljana tranquillement. Une grande ville qui me semble assez moderne et surtout bien adaptée aux vélos: il y a partout des pistes cyclables. Mais dans l'ensemble je ne la trouve pas très attrayante.

 

Cliquez sur les images pour les agrandir.

 

                                                                                        L'ambassade américaine.

Je m'arrête devant une belle batisse pour prendre une photo. Le temps de ranger mon appareil dans la sacoche, je vois des hommes avec talkie-walkies qui s'agittent devant les grilles et qui me regardent d'une drôle de manière. Je comprends en voyant le drapeau américain: c'est l'ambassade des Etats-Unis. On est le 11 septembre en plus. Ces gugus ont sûrement cru que j'allais leur foncer dedans avec une remorque de vélo chargée d'explosif ou un truc comme ça!   

 

  

Je continue ma route et j'arrive à Vrhnika (à vos souhaits) où je trouve un Lidl. J'achète des petits pains, des batons de charcuterie (saucissons secs), une salade préparée, un fromage et un équivalent Mars d'une sous-marque (Mister Choco ). J'en ai pour 7,87 €. 

A mi-parcours, je me retrouve dans la campagne slovène. J'attaque la bosse qui me mène à 875 m d'altitude. Je m'arrêterai sur le bord de la route dans la descente pour manger.

   

 En bas de la descente j'arrive à Ajdovscina. 

Ensuite c'est relativement plat. Je traverse mes derniers paysages slovènes et me rapproche rapidement du dernier pays à traverser avant de retrouver la France.

 

Il est 15h25, ça y'est! J'entre en Italie!

 Au moment où je prends la photo ma soeur m'appelle. Cool, pour une fois le téléphone sonne quand je suis arrêté: une raison de moins pour râler :-).

Je ne suis plus très loin de la fin de cette 13^ème étape, environ 25 kms de plaines italiennes. Les Alpes sont derrières moi, je les retrouverai dans une petite semaine après avoir traversé le nord italien.

 

 

J'arrive au camping d'Aquileia aux alentours de 17h. Je m'installe dans un coin ombragé. Il est tôt, je vais me promener dans la ville, une ancienne cité romaine, et faire quelques courses.

 Petit reportage vidéo...

Bilan de l'étape:

124,6 km à 16,98 km/h de moyenne, pointe à 45,7 km/h et 5334 calories.

Dépenses: 7,44 € dont 1,29 € de cartouche de gaz.

La remorque tient le coup jusque là... j'y vais molo!

--------------------

Etape 14: Aquileia à Oriago-Venise

--------------------

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Le lien "RouteYou" de l'étape 14

Samedi 12 septembre. 6h51, debout!

La température de cette nuit était parfaite, j'ai très bien dormi: 10h de sommeil. Mon linge est propre et parfaitement sec. Ce soir si tout va bien, j'arriverai aux portes de Venise. Je paie le camping d'Aquileia (10€) et je pique un stylo à l'accueil.

L'étape du jour est très plate et pas difficile d'un point de vue orientation car je vais suivre la SS14 quasiment jusqu'à destination.

 

Mon parcours est très fréquenté mais dans l'ensemble les automobilistes italiens sont bien mieux éduqués que les autres fous de slovènes!

Je roule vite (je suis trop fort ) 

Il est 11h52, je m'arrête au "PrixQuality" de Concordia Sacittaria où j'achète de la pancetta, une ciabatta, des coockies et d'autres petits gateaux à la cerise (4,44 €). Je cherche un emplacement agréable pour manger. Ce n'est pas du tout évident, il y a pas mal de circulation et les places "natures" sont très très rares... L'Allemagne et l'Autriche me manquent déjà. Finalement, au kilomètre 64, je me pose pas trop loin de la SS14 sur un terrain fermé par une barrière. Je me permets de l'ouvrir et je m'installe plus loin, en bordure de rivière, en plein soleil.

Au menu, pain et pancetta assortis de quelques gateaux. Je ne m'attarde pas. Le paysage n'est pas d'une grande beauté. Je traverse des zones industrielles, des vignobles et heureusement quelques très jolies villes.

15H23, je m'arrête de nouveau, au Lidle d' Orlanda, pas très loin de Mestre, pour acheter 2 bananes, 1l de lait, 1l de jus de fruit et encore des gateaux (4,29 €).

J'arrive au camping à 16h10. Je m'installe tranquillement et me prends une bonne douche. J'achètes 2 tickets de bus pour aller à Venise demain (2,20 €).

 

Petit descriptif du camping "Le Serrenissime":

--------------------

Etape 15: Oriago-Venise à Vicenza

--------------------

Dimanche 13 septembre. Levé 6h. Je me prépare pour le bus de 8h25. Direction Venise! (Je n'y vais pas directement à vélo car la route qui y mène est dangereuse et une fois là bas, impossible de circuler facilement dans certaines petites ruelles avec mon bardas).

Le trajet dure à peine 25 minutes, le bus est plein à craquer, j'entends parler du français, de l'espagnol et même de l'italien! Le bus nous dépose à Plazza Roma. Je ne connais pas du tout cette ville, je vais donc déambuler au hasard des ruelles. Le ciel est bleu, le soleil tape.  

Je suis tout de suite impressionné par la beauté des lieux. Ce n'était donc pas une légende. Il y a beaucoup de touristes. J'essaye de me diriger vers la place San-Marco. Les rues sont très animées, il y a une multitudes de boutiques d'art (où les fameux masques vénitiens ont la cote!).  Je m'arrête dans une patisserie pour deguster une sorte de pain avec un fourrage à base de miel (dont j'ai oublié le nom), c'est très bon, très sucré! 

 

 

 

 

J'arrive place San Marco, la Basilica di San Marco est en travaux, dommage les échafaudages me cache un peu la vue! 

Une photo pour montrer le maillot du club... si si le couillon en savate/chaussette à gauche, c'est moi!

Hop deux autres superbes photos... dignes d'un fond d'écran, cliquez dessus pour agrandir!

Le campanile:

Mon appareil photo surchauffe, je ne sais plus où donner de la tête. Allez, encore quelques unes, attention ça pique le yeux! En bordure du grand canal...

 

 Une dernière... cliquez pour agrandir.

J'achète quelques cartes postales et une petite babiole en souvenir. Manque de chance, pas de timbre, nul part. La poste est fermée. J'enverrai mes cartes plus tard. La matinée passe vite, il est midi, je rentre. J'en ai plein les pattes. Ce fut bref, mais ça me suffit pour me donner une petite idée de la ville. Je regagne la gare routière pour reprendre le bus et rejoindre le camping! Venise est absolument magnifique, à voir et à revoir (en prenant son temps la prochaine fois!)

Après ce petit aparté touristique, revenons aux choses serieuses.

Voici l''étape du jour... de l'aprem plutôt:

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Le lien "RouteYou" de l'étape 15

J'arrive au camping. Je ne mange pas de vrai repas, juste des gateaux: j'ai oublié de faire les courses et aujourd'hui (dimanche) tout est fermé. Je repars rapidement. Direction Vincenza!

 

L'étape est courte et sans difficulté. Après être passé devant l'entrée du camping de Vicenza 2 ou 3 fois sans la voir, à 15h15 je la trouve tout de même (toujours faire confiance au GPS! ) au bout d'une petite route en virage un peu craignos.

 

Je paye le camping en entrant, et me cherche une place. C'est pas terrible comme camping. C'est même carrément moche, un peu vieillot. Il n'y a qu'une caravane et personne d'autre. L'endroit est infesté de moustiques très aggressifs et mon spray répulsif ne leur titille qu'à peine les antennes à ces cons là. Je plante mon campement.

Pour ce soir il me reste des pâtes et quelques sauces deshydratées, bof! Il est 17h20, j'écris mes cartes postales achetées à Venise (je les posterai plus tard quand j'aurai acheté des timbres) . 18h00, je décide de sortir dans le coin. Je démonte la remorque et c'est parti! Je trouve un McDo ouvert (à peu près le seul tuc d'ouvert aujourd'hui). Après un Big-Mac, je ressors en ayant plus faim qu'en entrant! De retour au camping je me fais quand même les pâtes et pour completer j'ouvre la boite de salade d'haricots blanc et poisson ramassée sur le bord de la route en montant je ne sais plus quel col autrichien.

Un chat du camping viendra m'aider à finir, on s'occupe comme on peux!

Bilan de l'étape:

60,31 km (avec un tour gratuit de Vincenza car pas vu le camping du premier coup!)

2649 kCal, 21,64 km/h de moyenne et pic à 33,35 km/h. Dépenses: 3,5€ pour la viennoiserie de Venise, 5€ de cartes et babioles, 13€ de camping le Serenissime, 12,5€ de camping Vincenza, et 6,6€ de McDo!! Soit 40,6€ aujourd'hui... la ruine totale!

 --------------------

Etape 16: Vicenza à Pancego

-------------------- 

Pour agrandir l'étape, cliquez dessus. Le lien "RouteYou" de l'étape 16  

Lundi 14 septembre. Levé 6h50. Un orage terrible cette nuit a largement tourmenté mon sommeil. A un moment j'ai entendu un coup de foudre tellement fort qu'il aurai put tombé à 20 m de ma tente! Pluie torentielle entre 1h et 2h, j'ai eu peur que ma tente me lache... mais non!

Depuis, succession d'averses plus ou moins soutenues. J'essaye de petit-dejeuner entre deux, mais rien n'y fait, je finis donc sous la tente... pffff c'est la m.rd.!  

Au moins la vaisselle se fera toute seule! :

7h20, le temps est très gris. Je ne suis pas pressé, l'étape d'aujourd'hui est courte. J'attends. Je téléphone un peu plus tard à mes parents pour avoir le buletin météo, bilan: 3 jours de pluies en prévision, la température passe de 30°C d'hier à 16°C! Malheurs! Je ne vais pas rester ici 3 jours c'est sûr, je me replie donc dans l'espèce de bunker qui sert de douche et de sanitaire pour ranger mes affaires.

Je me dit que j'ai quand même eu de la chance de visiter Venise hier par un temps magnifique. Bref, il faut s'y faire, c'est comme ça, en 3 semaines de vélo fallait bien que ça arrive!  Je passe le temps, attendant une accalmie, en donnant du pain à des moineaux! Je m'ennuis. Un touriste allemand compatit, ce n'est pas un bon jour... 

11h00, la pluie diminue, j'en profite pour partir! Je traverse Vicenza.

 

Entre 12h et 14h la pluie cesse, je m'arrête pour manger (salade de thon, pain et gateaux).

J'arrive aux portes de Verona, trempé. Je ne visiterai pas, trop de voitures. La ville est très belle. Mon regret sera de ne pas avoir vu les arènes... Je me fait klaxonner à un feu rouge! Ce sont des français qui ont reperé le "F" à l'arrière de ma remorque. Ils me transmettent leurs encouragements, ça me remonte un peu le moral.

 

 

Pas terrible cette étape. 90% du parcours se fait sur des routes très fréquentées... J'attendrai les 10 dernières bornes avant de retrouvé le calme. Je roule enfin dans des chemins au milieu des vignes et des kiwis! 

J'arrive à l'Eurocamping de Pacengo.

Je m'installe et vais faire quelques courses à l'épicerie du coin "La Salumeria". Je me prends des palmiers, un Ice tea, des gnocchis, du lait, des bananes et deux petits pains. Je fonce ensuite près du Lac du Garde:

Au menu ce soir: miam, miam!

 

La journée à été tellement grise que ma batterie n'est rechargée qu'au 1/3! Je vais donc devoir tricher un peu demain en rechargant en partie mon GPS au local des douches!

Bilan de l'étape:

Dépenses: Liddle de Montecchio: 6.96 €; épicerie La Salumeria 7.85 €

Camping: j'ai oublié de le noter...

3851 Cal, 84.98 km, 17.89 km/h de moyenne, pointe à 37.08 km/h

Bonne nuit les petits...

--------------------

Etape 17: Pacengo à Rivergano

--------------------

Cliquez sur la carte pour l'agrandir. Le lien "RouteYou" de l'étape 17

Mardi 15 septembre. Comme la journée d'hier était grise et pluvieuse, les capacités de mon panneau solaire étaient un peu limite, je charge le manque de mon GPS au local des douches. Il n'a pas plu cette nuit et mes affaires sont à peu près sèches. C'est encore très couvert! Finalement je repars sous une pluie fine. Je m'arrête en face du camping, au bureau de poste pour acheter des timbres et pour envoyer enfin mes cartes achetées à Venise.

 

J'avance bien. Le temps reste gris mais il ne pleut plus. Sur la piste, je fait une drôle de rencontre: une écrevisse me barre la route!  

Je traverse quelques très belles localités!

Pause déjeuné dans un jardin public...

Je traverse Piacenza, ville industrielle, pas très interessante (à vélo en tout cas).

 

J'arrive au camping... mais il est fermé!!! Pas de chance. Je charge donc l'étape de demain pour m'avancer un peu et pour me trouver un coin tranquille pour bivouaquer.

Je m'installe finalement en contrebas, dans le lit d'un rivière quasi-asséchée (il me semble que c'est la Fiume Trebbia). Le terrain est très sablonneux et plein de caillasses, il est impossible de fixer les sardines de la tente. Je me débrouille comme je peux en tendant les cordons et en les reliant à des arbustes.

J'ai 2.6L d'eau pour manger et pour la toilette de demain matin. C'est juste suffisant.

 

Bilan de l'étape: 129,3 km, moyenne environ 23 mais le GPS à buggué... je crois, max 39.35!

--------------------

Etape 18: Rivergano à Valmadonna-Alessandria

--------------------

Cliquez sur la carte pour l'agrandir. Le lien "RouteYou" de l'étape 18

Mercredi 16 septembre. Il n' a pas cessé de pleuvoir cette nuit. Au petit déj, je finis le pot de confiture que Jeanne m'a gentillement offert lors de ma deuxième étape. Je n'ai plus de confiture... .

Comme je referme toujours la remorque avec la bache la nuit (la remorque vide, mes affaires dans la tente), la bache s'est affaissée sous le poids de l'eau: j'avais donc ce matin une cuvette d'eau de pluie pour faire ma toilette!

Il pleut, toujours, pfff...

Je repars. Etape sans grand intérêt pour le moment, je traverse des zones industriels et commerciales sur des routes très fréquentées. Petit coup de coeur tout de même pour la cité de Voghera, ici sa cathédrale:

 

Pause déjeuné entre deux averses... encore! Moral pas loin de zéro.

Je respecte les indications de mon GPS et je me retrouve dans la campagne. C'est très agréable par beau temps mais là... je sombre! Pour la première fois de ma vie je suis embourbé. A vélo, faut le faire! Et plus j'avance, plus je m'enlise.

50 mètres à monter! Juste 50 m! Seulement 50 m!!! Il me faudra bien 20 minutes pour arriver en haut, les roues sont coincées. Je tire, j'hurle, les jurons fusent!

Je labourre la piste. Je ne suis plus très loin de l'arrivée. En haut, de la caillase, je fait fait quelques dizaines de mètres de plus et je me dirige vers un centre équestre qui tient aussi un bar. Je demande de l'aide. Une dame m'aidera avec le jet d'eau à me débarasser de la boue.  A nous deux, il nous faudra 1/2 heure. Pendant que j'y étais, j'ai aussi fait les chaussures. Ouf, je me sens plus léger. Dans la bagarre j'ai perdu mon rétroviseur. 

J'arrive enfin au camping, le dénommé "Associazione Valmilana", situé tout juste avant Alessandria. Je paye 8.5€. Je suis bien mouillé. Je m'installe. En face du camping il y a une petite pizzaria "La Piazzetta". Ce soir ce sera donc restaurant. Je me tape une pizza Napoli, une assiette de gnokies, des profitéroles et un coca... 18€50! Trop bon! Je le recommande+

Bilan de l'étape: 101.5 km, max 36.31, 4405 Cal, moyenne? 21 ou 22?

Dépenses: 5.45 € au Liddle de Castel (gateaux, chocolat au lait en briquette) + 8.5 € de camping + 18.5 € de resto, total: 32.45€

--------------------

Etape 19: Valmadonna-Alessandria à Cuneo

--------------------

Cliquez sur la carte pour l'agrandir. Le lien "RouteYou" de l'étape 19 

Jeudi 17 septembre. Cette nuit il n'a pas plut. Le soleil revient enfin.. Après 3 jours de pluie, le rechargement de la batterie tampon à beaucoup peiné, du coup ce matin mon GPS n'est chargé qu'à 25%. Je vais donc tricher pour la deuxième fois de mon périple en le branchant sur une prise du camping le temps de faire ma toilette. Le charger à moitié sera suffisant.

J'enfile mon cuissard encore humide et c'est parti! Il fait 29°C, quasiment le double d'hier. Je sèche assez vite.

 

Courses au Penny Market de Mombercelli, raviolis, fromage italien, yaourt, gateaux, pain. 

 

Un petit Nestea Lemone pour rafraichir. Petit coup de fil de Jojo "Mister Président" du club pendant la pause, ça fait plaisir!

Je traverse des nuées de fourmies ailées. Cure protéique forcée... beurk!

Je m'arrête pas loin de la route pour déjeuner. Il est 14h environ. 

Ce qui devais arriver... arriva: rupture du cable du derailleur arrière. Galère... Il est 15h30.

 

 Je dessere le cable et j'avance difficlement sur une seule vitesse. J'implore le ciel... et    

Je ne fait pas 200 m que je tombe sur un grand magazin de cycle (Roreto di cherasco). Miracle!!! 1 cable, un peu de bricolage pour retirer le plomb rester coincé dans la manette des vitesses en baffouillant en franco-anglo-italiano-nimportmawak, 2 € et je repars! Il est 16h15! Comme il fait très beau le panneau solaire a chargé la batterie tampon à 100 %; je branche donc le téléphone portable directement pour profiter des quelques heures de soleil restantes. 

 

J'arrive à Cunéo, il est 18h19.

 

Magnifique! Je fait quelques tours du centre ville...

Direction le camping, mon dernier avant Breil. 19h45.

J'achete 6 oeufs et des petits saucissons au camping. 4€60.

Bilan de l'avant dernière étape: 140.2 km, 6600 CAL, 22.08 km/h de moyenne et 37.26 max.

--------------------

Etape 20: L'ARRIVEE! Cuneo à Breil-sur-Roya

--------------------

Cliquez sur la carte pour l'agrandir. Le lien "RouteYou" de l'étape 20

Vendredi 18 septembre. The End! En vidéo:  

Un grand merci à mes cousins du pays pour leur formidable accueil sous le chapiteau!

 

--------------------

BILAN DE MON RAID 2009

--------------------

En 2007, lors de ma première rando, je rêvais de faire une rando comme celle-ci. Que de bons souvenirs, un voyage qui me marquera. J'aurai même l'honneur d'apparaitre dans le journal "Nice Matin" au côté de mes cousins breillois Aline, Jacky et Sylvie.

Nice Matin du 5 octobre 2009

Plus tard, avec l'aide de mon grand-père, nous changerons les plaques en acier du timon pour de nouvelles légèrement élargies (voir: ici)

Merci à tous de m'avoir suivi et encouragé!

A bientôt :-)))